dimanche 28 octobre 2012

Soupe à la citrouille


...starring Jack 2012

 Je ne sais pas chez vous, mais chez moi, dans le Nord (vous savez... c'est là où l'hiver il fait -40°, -50°) on se les meule! Alors, on fait quoi? Eh ben, on fait de la soupe!
 J'ai déjà donné la recette l'année dernière à cette époque à l'occasion d'un changement de déco du blog. Néanmoins, je vous la donne à nouveau avec des photos de cette année, cela va surtout me permettre de ranger la recette dans la bonne rubrique, une rubrique qui n'existait pas l'année dernière. De l'ordre, de la méthode!

Huuuum... la bonne sou-soupe...

 
...sous l'œil bienveillant de Jack - édition 2012 - et de ses copines les coloquintes!

Ingrédients 

1 citrouille
2 ou 3 blancs de poireau
2 ou 3 pommes de terre
1 oignon
1 c. à soupe d'huile d'olive
sel, poivre, curcuma
eau
(Eventuellement: croûtons, gruyère et crème fraîche)

Mode opératoire

1-Dans une cocotte, faire dorer dans l'huile d'olive l'oignon épluché et coupé en fines lamelles
2-Ajouter les blancs de poireau et les pommes de terre préalablement épluchés, lavés et coupés en morceaux
3-Ajouter la chair de la citrouille coupée en morceaux
4-Assaisonner et couvrir d'eau
5-Fermer la cocotte et mettre sur feu moyen. Compter 20 à 25 minutes à partir du moment où la soupape se met à tourner.


La soupe peut éventuellement se déguster avec des croûtons, du gruyère et de la crème fraîche.
             

IZA, le 28 octobre 2012

dimanche 21 octobre 2012

Forêt de Bonsecours


Forêt de Bonsecours


Date : du 01/04 au 21/10 2012

 Vous en avez maintenant l'habitude, à chaque fois que je change de déco de blog, ça s'accompagne d'un petit bla-bla de circonstance concernant les changements qui ont eu lieu dans les rubriques (lorsque c'est le cas) ou pourquoi j'ai choisi tel décor, etc.
 Cette fois-ci, le changement - ou plutôt l'innovation - c'est le fait que je sois sur Twitter (ou "cui-cui", comme je l'appelle souvent ^^) depuis le mois d'avril et comme je m'en vante, j'ai donc tout naturellement mis le gadget bien visible sur le blog. Alors "cui-cui", c'est plutôt sympa en définitive, puisqu'on retrouve tous ses blogopotes, on discute, on se marre avec eux... et on trouve plein d'autres gens avec qui cui-cuiter... bref, vous connaissez le principe! Quand j'ai un peu de temps à perdre, j'y vais!
 A part ça, j'ai changé mon petit mot d'accueil... oh, ce n'est pas une grosse modification, mais quand même (^^) et puis j'ai ajouté une petite Favicon, en l'occurrence: la mascotte (ça ne mange pas de pain!).
 Quant à la déco qui a orné mon blog pendant 7 mois (Pfiouuuu... tout ça!), il s'agit d'une photo prise en forêt de Bonsecours - une forêt à laquelle j'ai déjà consacré un article - où j'adore me promener à l'occasion et où je prends toujours plein de photos. Il était normal de lui rendre hommage sur Iza-ware. J'avais sélectionné cette photo en me disant: "Chouette! Une photo qui va pouvoir passer le printemps et l'été!!". Oui, c'est de la flemme, je vous l'accorde...
 Comme toujours, je profite de l'occasion pour vous remercier sincèrement et chaleureusement pour vos passages sur mon blog... qu'ils soient discrets ou agrémentés de commentaires. <3  (^^)
              

IZA, le 21 octobre 2012

samedi 20 octobre 2012

Inu wo Kau to iu Koto


Inu wo Kau to iu Koto


Année : 2011
Réalisation, Scénario, etc. : Toshio Terada, Katsuhide Motoki, Mitsutaka Endo, Nobuyuki Takahashi
Durée : 9 épisodes de 48 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie dramatique

Avec : Ryo Nishikido = Yuji Hongo
Asami Mizukawa = Sachiko Hongo
Kokoro Kuge = Mako Hongo
Ryutaro Yamasaki = Masaru Hongo
Le chien, Loulou de Poméranie de son état (^^) = Sky
Tetta Sugimoto = Soichi Narahashi
Shigeru Izumiya = Matsuo Kubota
Junnosuke Taguchi = Katsuhiko Hotta

Le début :

 La jeune Mako se prend d'affection pour une petite chienne qui s'est échappée de la maison de ses anciens maîtres et qui passe ses journées assise bien sagement sous un banc devant une supérette. La présence du chien dérange le gérant du magasin qui demande un jour à la fourrière d'intervenir. Mako assiste à la scène, décide de sauver la petite chienne et demande à ses parents l'autorisation de la garder. D'abord réticents, ils finissent par accepter et ils se rendent compte que la présence de l'animal consolide les liens familiaux et apaise les tensions. 
                       
Mes impressions :

 Ce drama, je peux vous dire que je lui ai tourné autour pendant un bon moment! Je n'arrivais pas à me lancer car je sentais bien que ce n'était pas le genre où l'on se tenait les côtes en permanence - je préfère de loin une bonne comédie bien déjantée à un tire-larme - et puis, que voulez-vous... la curiosité l'a emporté et j'ai fini par me lancer...
 Pourtant, à la base, je ne suis pas une inconditionnelle des acteurs Ryo Nishikido et Asami Mizukawa. Ce n'est pas que je ne les aime pas (je les ai même plutôt appréciés dans Orthros no Inu), mais je ne me jette pas non plus sur les dramas où ils apparaissent. Alors, comme il faut bien élargir un peu ses horizons, c'était également l'occasion de les retrouver.

***

 Laissez-moi vous présenter la famille Hongo! Commençons par le père: Yuji (Ryo Nishikido) travaille dans un Service de Ressources Humaines et il s'occupe du sale boulot: en gros, il passe son temps à demander à genoux aux salariés qui sont sur la sellette de démissionner. Ce travail ne le passionne pas, loin s'en faut, et on peut le comprendre. Il nourrissait d'autres rêves, il aurait plutôt voulu faire carrière en tant que musicien mais la vie en a voulu autrement. Arrive le jour où il ne supporte plus ce travail et où un changement radical va se produire...
 Alors, Ryo Nishikido en père de famille, c'est une première pour moi et ma foi, il va falloir que je m'en remette. Je sais que je vais me faire un tas de copines sur ce coup-là, mais tant pis! Il est aussi peu crédible dans ce rôle que Junichi Okada en flic de choc... et pourtant, j'adore Junichi Okada, c'est dire! Ryo Nishikido, je trouve qu'il est fait pour des rôles de types pas nets et ici, je l'ai bien aimé au début, lorsqu'il "emprunte" de l'argent dans la Sainte Cagnotte de la famille et qu'il a ce regard sombre. A part ça, ben... j'ai eu un peu de mal avec son personnage. Cela dit, si vous me suggérez des dramas qui sont susceptibles de me faire changer d'avis sur lui, n'hésitez pas, je ne suis pas hermétique! (^^) Ah... et je vous vois venir pour certains: je ne regarderai pas Ichi Rittoru no Namida, pas la peine de suggérer celui-là! xp



 L'épouse de Yuji, Sachiko (Asami Mizukawa), élève leurs deux enfants tout en travaillant à mi-temps à la supérette du coin, la fameuse supérette devant laquelle Mako va trouver le chien. Dès qu'elle en a l'occasion, elle alimente la "boîte à rêves", la cagnotte dont je viens tout juste de parler et qui doit permettre à terme à la famille de s'offrir des vacances à Hawaii. Sachiko surveille de très près les finances du foyer, l'argent semble être au cœur de ses préoccupations et elle n'hésite pas à se sacrifier pour "la boîte à rêves". Ce n'est pas que cette famille manque d'argent, mais les Hongo veulent épargner afin de s'acheter une maison et partir en vacances. A l'instar de Yuji, elle avait d'autres ambitions, mais voilà : on ne fait pas toujours ce que l'on veut.
 Là, pour le coup, j'ai plutôt apprécié de voir Asami Mizukawa incarner une mère de famille. Elle est crédible (elle!). J'ai remarqué que cette actrice avait eu des rôles dans un nombre impressionnant de dramas!



 Sachiko et Yuji ont deux enfants: Masaru et Mako. Masaru est l'aîné. Il ne travaille pas très bien à l'école et est un peu turbulent, mais il est loin d'être bête. Il a de mauvaises fréquentations, ce qui lui vaut quelques tracas. L'arrivée du chien dans la famille va lui apprendre le sens des responsabilités.



 Mako est sa petite sœur. Malgré son jeune âge et contrairement à Masaru, elle a déjà le sens des responsabilités et s'occupe du chien à merveille, un peu comme si elle était une petite maman. Mako n'a pas toujours la vie facile à l'école, car ses idées fantasques font rire ses petits camarades et surtout, la peste de la classe lui pourrit la vie à la moindre occasion.


 Mako est une gamine un peu rêveuse, elle est fascinée par la Tokyo Sky Tree. Je précise ici que le drama fait la part belle à la Sky Tree: elle est omniprésente, elle est le témoin des prières de la famille dans les moments de tristesse et en cas de coup dur et bien sûr... c'est à elle que le chien doit son nom: Sky.


 Parmi les personnages secondaires, notez la présence de Tetta Sugimoto qui incarne ici un vétérinaire ronchon, mais qui devient la gentillesse incarnée dès lors qu'il s'aperçoit que Sky sera bien traitée chez les Hongo.


 Il y a également Shigeru Izumiya dans le rôle de Matsuo Kubota, un collègue de Yuji. Dans un premier temps, leurs relations sont un peu houleuses, mais Matsuo va devenir une sorte de grand-père de substitution. En effet, pour une raison qui est expliquée assez tard, mais que l'on devine de bonne heure, les enfants ne connaissent pas leurs grands-parents.


 Je ne vais pas y aller par quatre chemins: j'ai le sentiment d'avoir passé 7h30 à regarder une série où il ne se passe pas grand chose et je me suis royalement ennuyée. A mi-drama, on devine le dénouement et la fin est fastidieuse à suivre car les deux derniers épisodes auraient très bien pu être condensés en un seul, il n'y aurait rien eu de choquant à cela. En gros, le message véhiculé est que la vie est faite de petits miracles de tous les jours. Certains miracles se produisent, d'autres non mais au fond, ce n'est pas grave car la vie continue, et gna gna gna... ah oui, parce que c'est également niais, ça dégouline de bons sentiments. N'en jetez plus, la cour est pleine! Dommage, il a manqué un petit quelque chose pour que ça décolle et au départ, j'étais plutôt enthousiasmée par la manière dont on nous présentait cette famille. La famille Hongo est banale, donc elle n'est pas parfaite. L'aîné des enfants est turbulent, il ramène des mauvaises notes, tandis que le père épargne vole l'argent de la cagnotte pour aller boire un pot, tout allait bien, ça changeait un peu de l'ordinaire... et puis, c'est parti en sucette. Je ne me souviens plus vraiment du moment où ça a dérapé, c'est un processus très lent, un changement de ton qui s'installe pépère, un atterrissage en douceur au pays des Bisounours. En parlant de Bisounours, le plus insupportable fut cette relation toute guimauve et pas crédible entre le gentil médecin (incarné par Junnosuke Taguchi) et Sachiko. Il est prêt à donner sa chemise pour la famille Hongo, il est toujours là lorsqu'on a besoin de lui et il a en toute circonstance son air de premier de la classe, le brushing impeccable et le sourire ravageur. Je n'ai rien contre l'acteur, mais le personnage, je dis: non! Là encore, on aurait pu - je ne sais pas, moi - avoir davantage de scènes un peu plus intéressantes, voire marrantes (si c'était pas trop demander) car le début était bon: les voisines commençaient à jaser en voyant ce bel homme ramener Sachiko chez elle dans une belle voiture, il y avait un bon filon à exploiter, quelques gags, juste quelques-uns... ça n'aurait fait de mal à personne et ça aurait mis un peu d'animation.
 Ceci dit, ma crainte d'avoir choisi un tire-larme ne s'est pas confirmée: même s'il y a quelques passages assez tristes, le drama n'est pas livré avec un pluviomètre et il y a même quelques scènes plutôt amusantes, à l'image de celles où la famille se réunit avec le véto et le papi pour partager un sukiyaki.
 Pour votre information, les musiques sont signées Kan Sawada et l'ending est "My Home" par les Kanjani8.
           
En conclusion :
           
 Inu wo Kau to iu Koto ne fera pas partie de mes dramas favoris. Je me suis pas mal ennuyée, il y a beaucoup trop de bons sentiments et moi, à partir d'une certaine dose, je sature. De plus, j'ai déploré le fait que les bonnes idées n'aient pas été suffisamment creusées, si bien que le drama me laisse un goût d'inachevé. Dommage, il avait pourtant du potentiel. Il plaira peut-être aux fans des acteurs principaux. Pour ne pas terminer sur un point négatif, je soulignerai encore une fois la prestation d'Asami Mizukawa, très convaincante en mère de famille économe.

*
*Source photo (médaillon) The Big Lebowski: http://3thahardway.blogspot.fr/2012/03/summer-of-82.htm





IZA, le 20 octobre 2012

mercredi 10 octobre 2012

Barbe bleue


par Amélie Nothomb


Auteur: Amélie Nothomb
Pays: Belgique
Genre: Roman
Nombre de pages : 170
Année de première parution : 2012
N° ISBN: 978-2-226-24296-9

Le sujet :

  Lasse de vivre à l'étroit dans le deux-pièces de son amie Corinne à Marne-la-Vallée, Saturnine se met en quête d'une colocation. A sa grande surprise, elle est choisie parmi quinze candidates pour vivre dans un luxueux hôtel particulier au loyer étrangement bas dans le VIIe arrondissement de Paris. Le propriétaire, don Elemirio, permet à Saturnine de faire tout ce que bon lui semble et d'aller dans toutes les pièces sauf une: la chambre noire, une pièce mystérieuse où il développe des photos.

Contenu et impressions :

  Pas de surprise, tout est dit depuis le titre: Amélie Nothomb revisite Barbe bleue, qui est son conte favori de Perrault.
  Si vous avez déjà lu plusieurs romans d'Amélie Nothomb et que par conséquent vous connaissez un peu son univers, vous vous rendrez compte rapidement en lisant ce roman - son vingtième paru - qu'elle reste fidèle à ses thèmes de prédilection (l'amour, la mort et la nourriture) et qu'elle n'a rien perdu de cet humour un peu caustique que j'affectionne. Dans ce roman, il est plus particulièrement question de quête de l'alchimie...
  Espagnol d'origine, don Elemirio est un quadragénaire excentrique porté sur le jaune et sur les œufs (^^). Il vit reclus chez lui depuis que ses parents sont morts. Il est modeste ("Aucune dignité n'arrive à la cheville de la dignité espagnole. Je suis digne à plein temps."(p. 20) et ma foi très humble et pas misanthrope pour deux sous ("Le monde extérieur me choque par sa vulgarité et son ennui. (...) Je n'ai plus d'amis. C'est trop ennuyeux." (p. 22) Blague à part, don Elemirio est avant tout un séducteur. Avant Saturnine, huit femmes ont partagé son logement... et elles ont toutes disparu sans laisser de trace. Cela ne semble pas choquer plus que cela notre Saturnine, qui reste malgré tout dans la splendide demeure de ce curieux bonhomme. Il ne lui fait pas peur et elle se fiche complètement de cette chambre interdite, en témoignent les railleries qu'elle lui lance gentiment à la figure de temps en temps. Mieux encore: c'est lui qui insiste pour tout expliquer mais elle l'interrompt et proteste systématiquement... et là , on la déteste car contrairement à elle, on VEUT savoir ce qui s'y passe, dans cette fichue pièce! (^^)
 A l'instar des huit femmes précédentes, Saturnine ne va pas laisser don Elemirio indifférent et très vite, il va lui avouer son amour. Saturnine n'est pas attirée par son hôte... du moins pas dans un premier temps. Là est la grande différence avec les femmes qui l'ont précédée: elle ne le connaissait ni d'Eve, ni d'Adam et n'a atterri chez lui ni par curiosité, ni par intérêt. C'est en partie pour cette raison qu'elle a été choisie.
  Et sinon, la chambre noire? Vous allez rire: elle n'est même pas fermée à clé! Par contre, interdiction formelle d'y entrer, sinon c'est la cata... mais je n'en dirai pas plus, bien sûr. Lisez le bouquin! (^^) La fin est intéressante et globalement, j'ai passé un excellent moment de lecture. Avant de conclure, je vous livre deux citations savoureuses (parmi tant d'autres):

  L'inventeur du champagne rosé a réussi le contraire de la quête des alchimistes: il a transformé l'or en grenadine.
(p. 59)

  Les femmes, c'est un orchestre. On peut jouir de l'ensemble très longtemps. Et puis, un jour, on décide d'isoler une concertiste. On scrute et soudain, on repère la bassoniste tellement plus gracieuse et on décide de ne plus écouter que sa musique. Même en pleine symphonie, on n'entend plus que le basson. Bientôt, les violons, le piano et les voix résonnent comme une cacophonie et on prie la bassoniste de venir exécuter chez soi un solo éternel.
(p. 90)
             
En conclusion :

  Cette année, j'ai quasiment retrouvé le plaisir que j'ai éprouvé en lisant les premiers romans d'Amélie Nothomb. Ce passionnant huis-clos est certes un cran en-dessous de son Hygiène de l'Assassin au niveau des dialogues et il y a quelques longueurs (rien de bien méchant), mais je l'ai lu d'une traite tellement il m'a captivée, ce qui n'a pas toujours été le cas lorsque j'ai lu ses romans, quand bien même ils sont courts. Vous l'aurez compris: je vous le recommande! L'avez-vous lu? Partagez-vous mon avis sur la chose?
           
Un petit mot sur l'auteur :

  Née en 1967 à Kobe, Amélie Nothomb partage son temps entre la France et la Belgique. Fille d'ambassadeur, elle a beaucoup voyagé étant enfant en Asie et aux Etats-Unis, au gré des affectations de son père. Son premier roman, Hygiène de l'assassin, paraît en 1992. A ce jour, elle a publié 20 romans, 1 pièce de théâtre et de nombreux contes et nouvelles. Elle a reçu plusieurs distinctions, notamment le prix du roman de l'Académie française en 1999 pour Stupeur et tremblements.

Amélie Nothomb

Source renseignements sur l'auteur: site Wikipedia.
Source photo de l'auteur:


IZA, le 10 octobre 2012