samedi 2 mars 2013

Abarenbo Mama


Abarenbo Mama


Titre original : 暴れん坊ママ
Année : 2007
Réalisation, Scénario, etc. : Shizuka Ooichi, Yuichi Sato, Junichi Ishikawa, Manabu Kitagawa
Durée : 10 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie dramatique

Avec : Aya Ueto = Ayu Kawano
Yo Oizumi = Tetsu Kawano
Takeru Shibuya = Yuki Kawano
Mais également : Rie Tomosaka = Midoriko Hojo
Mikihisa Azuma = Hajime Hojo
Nana Katase = Noriko Hanawa
Sayaka Yamaguchi = Yae Kominami
Yuki Himura = Tama Kanai
Megumi Nakayama = Riko Uematsu
Shinya Owada = Goro Yoshida

Le début :

 En dépit de leurs différences, Tetsu et Ayu ont décidé de s'unir pour le meilleur... et pour le pire? Tetsu a caché à Ayu le fait qu'il avait un fils d'une précédente union. Ce dernier voulant retourner vivre chez son père, Tetsu en a dorénavant la garde.
                       
Mes impressions :

 Ces jours-ci, j'ai besoin de franche rigolade et de légèreté. Comme Abarenbo Mama me faisait de l'œil depuis longtemps, j'ai enfin décidé de le tenter! Qui plus est, je n'ai pas vu Aya Ueto dans un drama depuis un moment, c'était une belle occasion de la retrouver. Tant pis si cette série n'est pas trop récente, c'est loin d'être un frein pour moi. En fait, je connais l'affiche par cœur et j'ai l'impression de l'avoir toujours eue sous le nez. De plus, la série date de 2007 - ce qui correspond grosso modo à l'époque à laquelle j'ai commencé à me passionner pour les dramas. Je crois que fatalement, il fallait que je le regarde un jour! (^^)

***

 Une fois n'est pas coutume, ça commence par un mariage! (^^)


 Nous assistons aux noces de Mademoiselle Ayu (Aya Ueto) et de son Prince Charmant Tetsu (Yo Oizumi). Ayu est une fille de pêcheur, élevée à la dure mais par un père aimant (incarné par Shinya Owada) dont elle est très proche.


 Elle a 22 ans et elle est donc tombée amoureuse de Tetsu, qui est coiffeur. Il a quelques années de plus qu'elle (il a 31 ans) et il a déjà divorcé une fois. En fait, vous verrez, c'est un parent éloigné de Laurent Voulzy (^^)...


 Aya Ueto joue bien: on ressent une vague antipathie pour son personnage au début car Ayu rejette ce gamin qui est si calme et si gentil. Suite à une énième dispute avec Tetsu à propos de Yuki, elle retourne chez son père pour méditer sur la situation. Là, elle se remémore son enfance et elle revoit son père faisant de son mieux pour qu'elle ne manque de rien et ait l'enfance la plus normale qui soit. Elle comprend alors que le petit Yuki et elle sont pareils car ils doivent se passer de leur mère, même si les circonstances ne sont pas les mêmes (la mère d'Ayu est décédée).
 Résolument optimiste et déterminée, pleine de bonne volonté et incapable de bouder longtemps, Ayu prend la décision de jouer son rôle de mère à fond, elle se dépense sans compter et nous offre un personnage haut en couleurs, finalement attachant et... qui détonne au milieu des autres mères de famille engoncées dans leur train de vie un peu plan-plan. Ayu, c'est tout simplement une bonne bouffée de fraicheur, un ouf de soulagement.


 Alors, dans cette histoire, tout le monde a tort et raison à la fois: alors qu'Ayu croyait profiter de sa vie de jeune épouse, on lui colle un moutard sur les bras. Cela explique le fait qu'elle n'accueille pas Yuki à bras ouverts. De son côté, Tetsu ne peut évidemment pas laisser son petit dans la nature, mais pourquoi avoir caché l'existence de ce rejeton à Ayu? Certes, il avait peur qu'Ayu ne veuille plus de lui en apprenant l'existence de Yuki. La situation est donc assez complexe.


 Bon, et le petit Yuki (Takeru Shibuya) dans tout ça? Raaaah... si vous saviez, il me fend le cœur avec sa petite voix, il est tout petit, tout frêle, mais il a l'impression de prendre tellement de place! Comme Ayu le rejette au début, et même si ça s'arrange très vite, il a du mal à prendre ses repères dans ce nouveau foyer. Ce petit bout de chou est tout bonnement traumatisé par le divorce de ses parents. De plus, sa "nouvelle" maman parle fort et est exubérante. C'est pas simple tout ça... Lorsqu'il est triste et qu'il pleure, je vous le dis, il me fend le cœur, ce bandit! Le gamin n'a pas trop de mal à nous mettre dans sa poche: il a une bouille absolument irrésistible! Et il est craquant comme tout lorsqu'il tombe amoureux de sa petite camarade de classe Riko (Megumi Nakayama).


 Abarenbo Mama traite avec justesse de la complexité des rapports humains - entre autres - dans une situation banale mais délicate: comment faire accepter un enfant d'une première union? Ici, c'est d'autant plus compliqué que le mari a caché l'existence de cet enfant à sa seconde épouse. De plus, la nouvelle épouse est jeune et inexpérimentée. Il s'agit donc d'un couple plutôt hors normes et mon goût pour les personnages qui sont justement un peu marginaux a certainement contribué au fait que j'ai adhéré très vite à l'intrigue.
 Les choses se seront pas forcément plus simples une fois qu'Ayu aura décidé de jouer les mères de substitution parce qu'il va falloir faire preuve de beaucoup de bonne volonté, de patience et apprendre à gérer les autres mamans... qui sont des pestes, si vous saviez! Il y a surtout 3 mégères en particulier - les plus influentes de l'école, en fait - qui veulent empêcher notre sympathique famille de tourner en rond. Alors, les 3 pestes, je les ai en photo, bien sûr. Voici le trio gagnant - je les ai numérotées, c'est plus simple:


 Numéro 1: Midoriko Hojo (Rie Tomosaka). La mère la plus influente de l'école, c'est elle. Femme de médecin, présidente de l'association des parents d'élèves, elle croit pouvoir faire pression sur la famille Kawano, puisqu'il a fallu trouver d'urgence une école pour Yuki et que c'est un peu grâce à elle si ce dernier a pu intégrer l'excellente école "Sakuranbo". Son époux est un ancien camarade de lycée de Tetsu. Je parlerai de lui plus bas.
 Numéro 2: Noriko Hanawa (Nana Katase). Elle, elle est dangereuse, parce que c'est une grosse frustrée (^^). Elle voulait être présidente, mais elle doit se contenter de sa place d'outsider. Qui plus est, elle est secrètement amoureuse de Yamaguchi-Sensei, l'un des instituteurs (Bon, il est incarné par Osamu Mukai, alors quelque part ça peut se comprendre, non? ^^) mais celui-ci l'envoie gentiment sur les roses.
 Numéro3: Yae Kominami (Sayaka Yamaguchi). Elle se contente de suivre le mouvement, elle sourit comme une bêtasse. Cela étant, c'est la seule mère à parler à Ayu - quand personne n'est là, mais quand même, c'est l'intention qui compte, hein! - et la mettre au parfum, voire la mettre gentiment en garde et lui expliquer la raison pour laquelle les mères se méfient d'elle et ont tendance à l'éviter.
 Toutes les trois sont à fond dans leur truc! Disons qu'elles incarnent des femmes que l'on aime détester, championnes olympiques de la mesquinerie et de la superficialité ("Très chère, vous avez acheté un sac Bulgari? Prout prout prout...").


 Au beau milieu des caquètements de ces mégères (^^), nous avons une directrice d'école (incarnée par l'excellente Kumiko Okae) qui essaie de faire son taf comme elle peut... mais qu'est-ce qu'elle peut être coincée! Des fois, j'ai du mal à la cerner. Tout ce qui semble compter pour elle, c'est la cote de l'école qu'elle dirige, bien plus que le bien-être des enfants.


 Parmi les personnages qui sont là pour mettre de la joie et de la bonne humeur... n'oublions pas Tama (Yuki Himura) qui tient une blanchisserie au coin d'une rue et qui est surtout un ami de longue date. Un peu commère et curieux, il se sent si bien chez lui qu'il passe le plus clair de son temps dans le salon de coiffure de Tetsu (appelé d'ailleurs modestement "Tetsu New York"). Je ne sais pas si c'est à cause de la coupe de tifs, mais disons que ce mec, c'est la sensualité incarnée... enfin, j'me comprends:


 Bon, je suis un peu méchante sur ce coup-là, c'est vrai, car il est sympa, l'ami Tama.
 Et puis, il ne faut pas oublier non plus Hajime (Mikihisa Azuma) le médecin dont j'ai parlé plus haut, l'autre ami de lycée de Tetsu et Tama. Il est assez bizarre, c'est le dentiste chez qui je ne voudrais surtout pas aller (^^). Je vous ai sélectionné une photo où on le voit avec sa "charmante" épouse:


 Ce drama a beau être une comédie, il n'en demeure pas moins qu'une réalité beaucoup moins marrante apparaît en filigrane: la vie peut parfois s'avérer difficile pour qui ne rentre pas bien dans sa case. La pression de la société est prégnante, il faut être le meilleur, mettre toutes les chances de son côté et il ne fait pas bon être différent des autres. C'est le culte de la performance et tout le saint-frusquin, enfin vous voyez le topo, quoi! Il faut constamment être dans le contrôle, la spontanéité n'a pas sa place ici. Donc, une jeune maman de substitution qui débarque de sa campagne avec son accent fait terriblement tâche dans cette école maternelle où les mères font toutes le rêve de voir leurs enfants faire de prestigieuses études, genre aller à Todai. Enfin, il arrive tout un tas d'aventures aux Kawano, mais je ne vais pas tout raconter...




 Au final, la famille modèle, c'est tout de même la famille Kawano, mais c'était couru d'avance: leur foyer, bien que modeste, est chaleureux - comparé aux splendides demeures sans âme des petits camarades de Yuki - cette famille improvisée est unie malgré les inévitables petites disputes, le père est plutôt présent dans l'éducation du gamin, même s'il a beaucoup de mal à allier travail et vie de famille. Disons qu'il a sous-estimé l'ampleur de la tâche qui l'attendait. Il essaie de faire de son mieux et n'est pas du tout à la ramasse contrairement aux autres familles où bien souvent, le père est absent.


 Si cela n'est pas un scoop dans le monde des dramas familiaux et si les situations sont banales, prévisibles et déjà vues voire revues par ailleurs, la manière de traiter l'histoire, la performance des acteurs et la bonne humeur ambiante donnent beaucoup de charme à l'œuvre et croyez-moi lorsque je vous dis que je ne me suis pas ennuyée une seule fois.


 Si je voulais faire un peu la rabat-joie de service, je dirais que les petits comme les gros soucis sont traités de la même manière et sont vite expédiés. Par contre, j'ai été bluffée par la fin, vraiment je ne m'attendais pas à une fin comme ça...
 Les musiques - discrètes et ma foi agréables - sont signées Takayuki Hattori. L'ending est "I should be so lucky" de mihimaru GT... une vague reprise de "I should be so lucky" de Kylie Minogue et l'on a l'occasion d'entendre de grands incontournables de la pop et du rock tels que "Born in the USA" du Boss ou "Nothing's gonna stop us now" de Starship, etc. lors des scènes de salon de coiffure.

En conclusion :
           
 Abarenbo Mama est une sympathique comédie familiale, typiquement le genre de drama qui m'a agréablement surprise et pour lequel je n'en attendais néanmoins pas tant que ça et dans lequel je me suis laissée embarquer dès les premières minutes. La performance de la sémillante Aya Ueto n'y est pas pour rien, elle se démène comme une diablesse et nous entraîne dans un tourbillon de bonne humeur et d'optimisme. N'hésitez pas à vous laisser tenter par cette petite histoire sans prétention. (^^)
  


             

IZA, le 2 mars 2013

2 commentaires:

Katzina a dit…

Moi aussi j'ai l'impression d'avoir toujours connu l'affiche de ce drama, et jusqu'à récemment je pensais ne jamais le voir vu que je ne pouvais pas trop encadrer Ueto Aya. Mais ça a changé, et puis j'ai réalisé qu'il y avait Oizumi Yo, que je trouve super sympa. Donc je me suis mis ce drama sous le coude avec une très bonne intuition, que tu sembles confirmer ! :) J'ai encore plus hâte de m'y mettre, merci !

Iza a dit…

Même si Aya Ueto ne fait pas partie de tes actrices favorites, je pense qu'il est impossible de la détester ici. Elle est pétillante, elle a de l'énergie à revendre et je trouve qu'elle n'en fait pas trop. Son personnage est ultra sympathique et attachant.
Il m'a fallu peu de temps pour arriver au bout du drama, c'est pour cela que je me permets de le conseiller.
Je suis contente si je t'ai donné encore plus envie de le tenter et bien entendu, j'irai lire ta critique avec grand plaisir!