vendredi 26 janvier 2018

UB40 à Antwerpen

UB40 à Antwerpen

24 janvier 2018


Salle : De Roma, Antwerpen (Belgique)

Introduction :

Cela va peut-être vous surprendre, mais j’aime beaucoup le reggae et je n’ai pas découvert UB40 la semaine dernière, la preuve :

 
J’ai déjà eu l’occasion de le dire, mais je le redis : je suis une dingue de musique et pour moi, une journée sans musique est une journée de perdue. J’aime à peu près tous les styles de musique.
Le reggae a le pouvoir de m’apaiser et c’est une musique qui distille tellement de chaleur, de soleil, d’émotion (c’est important pour moi qui vis dans la grisaille au point d’en être carencée en Vitamine D, lol) et il est impossible de ne pas se mettre à danser lorsque l’on entend les premières mesures d’un morceau de reggae. D’ailleurs, j’ai des courbatures dans les mollets parce que j’ai dansé non stop pendant à peu près 3 heures ! En effet, il y avait un « reggae DJ » en première partie et je m’y suis mise tout de suite !
UB40 est mon groupe de reggae favori. A propos, savez-vous ce que signifie « UB40 » ? En Angleterre, c’était le nom de la carte que vous donnait le Pôle Emploi lorsque vous vous inscriviez en tant que demandeur d’emploi. Par extension, cela désignait la personne titulaire de cette carte. Voilà, c’était la minute culturelle…

Le lieu :

De Roma, à Antwerpen (Anvers). Une salle à taille humaine, très jolie, avec une entrée en forme d’arche dans une rue commerçante où l’on trouve également une pléthore de petits restos pour faire le plein d’énergie avant d’aller se dépenser (sans compter) ! Nous avons choisi l’un des plus proches de la salle et j’ai eu la bonne surprise de boire un VRAI thé à la menthe, avec des feuilles de menthe dans un verre énorme (et pas un petit sachet sans saveur à la con dans une tasse minuscule comme j’ai déjà pu le constater à d’autres endroits…)
Autre curiosité : pendant le concert, les gens buvaient de la bière dans des verres EN VERRE et il n’y a eu à ma connaissance ni casse, ni blessé. Tu vois ça en France, toi ? Pas de fouille à l’entrée, les gens sont gentils, décontractés, même si tu ne connais personne, les gens te parlent super facilement et au bout de cinq minutes, tu as l’impression de les connaître depuis des années. (J’adore la Belgique.) Dans le Nord de la France, cet esprit commence à se perdre et tout le monde fait la gueule. Bon, bref…

Le décor et le concert :

Il y a un élément de décor qui a attiré mon attention : une malle au milieu de la scène où il y a écrit : « UB40 BIRMINGHAM ». C’est amusant, parce que je trouve qu’il y a des similitudes entre Antwerpen et Birmingham, dans la mesure où il y a un mélange de cultures très flagrant. Du moins, c’était le cas lorsque je suis allée à Birmingham il y a une quinzaine d’années de cela, mais j’imagine que ça n’a pas changé.
Je suis déjà nostalgique de ce concert qui a eu lieu il y a seulement deux jours. C’était formidable. Ils ont des talents multiples : ils sont chanteurs, musiciens, ils ont du charisme et ils savent également bouger. Et ils font tout cela avec talent.


Vous remarquerez que nous étions bien placés :).
Il a fallu moins de trois morceaux pour que la salle finisse de se chauffer. Il faut dire qu’ils ont attaqué directement dans l’efficace. Toute leur carrière a été passée en revue, ils ont joué des morceaux très anciens de leurs premiers albums, « pour les fans hardcore », comme l’a dit très justement Robin Campbell. J’en fais partie ! Je les remercie d’ailleurs d’avoir interprété « Love is all is alright », ainsi que d’autres petites pépites qui avaient été un peu mises de côté. Il y a deux ou trois chansons que j’adore et qui n’étaient pas sur la set list, mais comment leur en vouloir ? Le groupe existe depuis 1978 ! Il aurait fallu que le concert dure beaucoup plus longtemps. Ils ont bien sûr terminé avec « Kingston town », qui est probablement – avec « Red, red wine » – leur morceau le plus connu.

 
L’ambiance était bon enfant, décontractée, Brian Travers (le saxophoniste, au centre sur la photo ci-dessus) s’amusait à lancer des bouteilles d’eau bien fraîches qui étaient les bienvenues, parce qu’on n’avait pas froid !

Conclusion :

En résumé, que tu soies carencé en Vitamine D ou pas, vas applaudir UB40 s’ils passent pas loin de chez toi ! Tu ne le regretteras pas. Merci UB40, revenez vite !
Je vous laisse avec une photo de Duncan Campbell ;)




IZA, le 26 janvier 2018

mercredi 24 janvier 2018

Algernon ni Hanataba wo

Yamapi dans toute sa yamapitude !


Titre original: アルジャーノンに花束を
(Flowers for Algernon)
Année : 2015
Réalisation, Scénario, etc. : Shinji Nojima, Natsuko Ikeda, Ken Yoshida, Masahiro Sakai, Ayato Matsuda
Musiques : Akira Senju
Durée : 10 épisodes de 46 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Drame

Adaptation de la nouvelle (1959) et du roman (1966) Flowers for Algernon par Daniel Keyes

Avec : Tomohisa « Yamapi » Yamashita = Sakuto Shiratori
Chiaki Kuriyama = Haruka Mochizuki
Masataka Kubota = Ryuichi Yanagawa
Asuka Kudo = Kosuke Hiyama
Fuma Kikuchi = Kazushige Kokubo
Mitsuki Tanimura = Rio Kawaguchi
Aya Oomasa = Mai Koide
Daigo Hachisuka = Kanji Ishimaru

Le début :

Sakuto, un jeune homme handicapé, vit et travaille dans un Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale depuis l’âge de quinze ans. Il a été rejeté par sa mère qui « déteste les enfants retardés mentalement ». Sakuto voudrait plus que tout gagner l’amour de sa mère en devenant plus intelligent. L’occasion va lui être donnée par un professeur qui cherche un sujet humain pour tester sa méthode qui permet de décupler les facultés mentales. Pour cela, Sakuto devra subir une opération.
Cette opération a déjà été réalisée avec succès sur un rat de laboratoire nommé Algernon. Les réactions de l’animal et son évolution sont suivies de très près par le professeur et son équipe. Algernon réagit très bien et la méthode semble faire ses preuves dans un premier temps, mais tout ne va pas se passer comme prévu par la suite…

Mes impressions :

D’ordinaire, je suis davantage attirée par les comédies et les comédies romantiques, je fuis les dramas qui traitent de maladie, de handicap et autres « réjouissances » de cet acabit. Donc, aucun ingrédient n’était présent dans Algernon ni Hanataba wo pour m’inciter à me lancer, seulement voilà… mon number one chouchou étant en tête d’affiche, je n’ai pas pu résister.


L’affiche est d’ailleurs toute mignonne, ces fleurs, ces jolies couleurs… on s’attend à quelque chose de mimi tout plein si l’on ne connaît pas l’histoire. Oui, mais…
Flowers for Algernon est une adaptation de la nouvelle éponyme (et du roman, paru quelques années après la nouvelle) de Daniel Keyes et ce n’est pas exactement Bisounoursland, je me suis renseignée !
Le roman a l’air bien, j’ai commencé à le lire, mais il est assez difficile d’accès d’entrée de jeu car le lecteur se trouve dans la tête de Charlie (le protagoniste) et donc c’est écrit comme il pense. C’est très bien fait, c’est original, mais il faut un temps d’adaptation au style. Bien entendu, ce n’est pas comme ça du début à la fin, mais à titre d’exemple, voici l’incipit :

Progris riport 1 martch 3
Dr Strauss says I shoud rite down what I think and re-membir and evrey thing that happins to me from now on. I dont no why but he says its importint so they will see if they can use me. I hope they use me becaus Miss Kinnian says mabye they can make me smart.

Revenons à la série qui nous intéresse aujourd’hui. Il s’agit d’une nouvelle adaptation. En effet, il en existe plusieurs et parmi elles, il existe déjà une adaptation en drama qui date de 2002 avec Yusuke Santamaria dans le rôle principal.
Algernon ni Hanataba wo ne donne pas dans le mimi-tout-plein, à commencer par cette « mère », qui rejette son bambin parce que celui-ci est différent ! Quelques flaskbacks permettent d’ailleurs de se rendre compte à quel point cette vilaine bonne femme… est une vilaine bonne femme. Les années passant, son opinion vis-à-vis de Sakuto n’a pas changé. Pour elle, il n’est même pas son fils. Navrant…


On ne cesse de nous faire le parallèle entre Sakuto et Algernon, alors on se doute bien que leurs destins sont amenés à se croiser à un moment donné. Ce n’est pas spoiler que de dire que le cobaye humain tout désigné (car il en est un!) va être Sakuto.


Sakuto (Tomohisa « Yamapi » Yamashita) n’a pas toujours la vie facile, car (presque) tout le monde profite de sa gentillesse et de son innocence et il se retrouve parfois dans des situations très délicates à cause de ses collègues qui lui jouent des mauvais tours en série pour s’amuser et passer le temps. Tomohisa Yamashita a reçu deux prix pour ce rôle et franchement, ce n’est pas de l’usurpation. Il est plutôt crédible dans le rôle de Sakuto, il n’en fait ni trop, ni trop peu. C’est un rôle complexe, car il y a le Sakuto avant et après l’opération. Je suis de plus en plus bluffée par les personnages incarnés par Yamapi. Je ne l’ai pas toujours trouvé convaincant par le passé, mais là, depuis Monsters, j’ai envie de voir tous ses rôles, parce que j’ai l’impression qu’il est devenu un très bon acteur.


Autre bonne surprise côté distribution, Asuda Kudo qui incarne Kosuke, le nouveau venu au CHRS. Kosuke est également un personnage complexe et c’est en cela que je l’ai apprécié. Il a fait de la prison car il a commis un acte très grave, il ne supporte pas que l’on s’attaque aux plus faibles. C’est ce principe qui l’a conduit en prison. C’est le seul (avec le chef du Centre) qui se préoccupe vraiment de Sakuto. Et puis, il me fait de la peine, car sa vie sentimentale est pour le moins compliquée.



On a effectivement droit à de la romance, mais ce n’est pas la partie que j’ai préférée, même si les histoires d’amour qui sont traitées sont un peu surprenantes, dans la mesure où elles n’évoluent pas comme je l’avais attendu. Je ne vais pas m’étendre là-dessus, car ce serait dommage d’en dire trop. Je ne vais pas m’étendre non plus sur l’intrigue secondaire car je ne peux pas en parler sans trop dévoiler l’intrigue.



Je préfère vous parler davantage des personnages principaux faisant partie du milieu scientifique, un milieu froid, aseptisé, on entend des bruits de machines, de bips divers, c’est un endroit qui fait froid dans le dos. Il n’y a pas que le milieu qui fiche les jetons : les gens qui y travaillent sont flippants à bien des égards, car leurs motivations personnelles et leurs sentiments viennent dangereusement interférer avec leur travail. En première ligne, nous avons le professeur Hachisuka himself (Kanji Ishimaru) et son assistante Haruka (Chiaki Kuriyama), la greluche de service.
Le problème avec le professeur, c’est qu’il veut mettre la charrue avant les bœufs et passer aux essais cliniques beaucoup trop rapidement. En effet, Algernon est le seul animal sur qui les tests ont été concluants ! Il a ses raisons, il subit des pressions de la part d’une huile de l’industrie pharmaceutique, ce qui n’est certainement pas une raison pour utiliser un cobaye humain. L’huile en question a ses propres motivations et c’est peut-être le personnage le plus flippant de toute la bande…


Le professeur aggrave son cas en manipulant la greluche de service et en lui faisant le coup du monde meilleur où tout le monde il est beau, gentil et content pour justifier l’essai clinique sur Sakuto. D’ailleurs, il ne manipule pas uniquement Haruka… la manipulation est une seconde nature chez lui. Haruka Greluche en pince pour le professeur, il s’en rend compte et l’utilise à ses fins. C’est vraiment un sale type, ce pauvre mec !


Je ne reproche pas à Haruka de tomber amoureuse de lui, ce n’est pas problématique en soi, mais là où ça devient gênant, c’est qu’elle en devient bête à manger du foin. Elle va s’en rendre compte, mais un peu tard, malheureusement.
Cette intrigue permet de poser des questions intéressantes et d’actualité. Je pense notamment au transhumanisme : peut-on, doit-on « augmenter » l’être humain, en faire un être « supérieur » ? Est-ce pour le meilleur et pas pour le pire ? Sakuto n’était-il pas mieux tel qu’il était avant son opération ? Est-il heureux au final d’être devenu « intelligent » ? Et surtout, quelles sont les conséquences et ce, que l’opération soit un succès ou pas ?
Pour vous achever dans les règles, notez que la chanson utilisée pour l’ending et l’insert est « The Rose », interprétée par Bette Midler. Oui, c’est du lourd. Vous voilà prévenus. En revoyant les deux images suivantes et en écoutant cette chanson, je n’ai plus qu’à ramasser mon kokoro qui vient de tomber par terre ! ^^’



En conclusion :

Algernon ni Hanataba wo est une très belle surprise. L’intrigue est intéressante, bien ficelée et pose la question d’actualité des êtres « augmentés », « supérieurs » et je ne peux m’empêcher de penser à cette célèbre citation de Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. »
Je pense que cette adaptation s’éloigne un peu de l’œuvre originale pour être davantage au goût du jour, d’après les renseignements que j’ai pu glaner, mais je ne m’avancerai pas trop là-dessus, je n’ai lu que le début du roman. Tout ça pour dire que si c’est le cas, cela ne me dérange pas du tout.
Au final, je ne regrette pas d’être sortie de ma zone de confort. De là à me mettre à regarder tout plein, tout plein, tout plein de dramas dans le genre, il y a un monde, mais si ça en vaut VRAIMENT la peine de temps en temps, alors pourquoi pas ?







IZA, le 24 janvier 2018

vendredi 12 janvier 2018

Yuube no Curry, Ashita no Pan

Aller de l’avant...


Titre original: 昨夜のカレー、明日のパン
Année : 2014
Réalisation, Scénario, etc. : Yuji Shigehara, Masakazu Abe
Durée : 7 épisodes de 49 minutes (en moyenne)
Pays : Japon
Genre : Comédie dramatique,
adaptation du roman éponyme de Izumi Kizara publié en 2013

Avec : Riisa Naka = Tetsuko Terayama
Takeshi Kaga = Rentaro « Gifu » Terayama
Junpei Mizobata = Masaharu Iwai
Gen Hoshino = Kazuki Terayama
Mimura = Takara « Mumumu » Oda
Ichiro Ogura = Kazumasa Oda
Mariko Tsutsui = Miyuki Oda
Hairi Karagiri = Akiyama Asako

Le début :

Tetsuko est veuve depuis sept ans. Malgré cela, elle n’est pas retournée vivre dans sa famille. Elle est restée chez son beau-père Rentaro et n’a rien changé à ses habitudes. Elle est tout à fait consciente que ce mode de vie paraît de plus en plus bizarre vis-à-vis d’autrui, mais elle n’est pas encore prête à « aller de l’avant » et refaire sa vie, en témoigne le petit rituel qu’elle entretient chaque jour et qui consiste à manger le riz rassis de l’autel, autrement dit : la nourriture de Kazuki, son défunt mari. De plus, elle a fait la promesse à Kazuki de s’occuper de Rentaro. Elle a également fait autre chose pour ne pas oublier Kazuki, mais c’est un peu plus glauque et je vous laisse découvrir cela par vous-mêmes.
Cependant, une rumeur – basée sur un malentendu – selon laquelle Tetsuko va se remarier avec l’un de ses collègues enfle de plus en plus et va venir perturber cette belle mécanique un peu trop bien huilée ! C’est surtout le début d’une prise de conscience chez Tetsuko qui, si elle n’est pas prête à changer de vie, commence néanmoins à se poser certaines questions…


 
Cette histoire est également celle des Oda, qui ne sont autres que les voisins de Tetsuko et son « Gifu ». L’ambiance n’est pas non plus à la fête tout le temps : le père déprime car il part en retraite. Il appréhende les années à venir 24h/24 aux côtés de son épouse (charmant!) et il se focalise sur la dernière étape de sa vie, celle avec les planches en sapin.


Sa fille a quitté son emploi d’hôtesse de l’air et il désespère de la voir épouser quelqu’un un jour car elle vit la plupart du temps prostrée dans sa chambre et se cache sous une capuche et dans des vêtements amples ou bien elle erre en ville sans but véritable. L’intéressée, loin d’être bête, estime avec beaucoup de lucidité qu’elle ne pourra jamais épouser qui que ce soit car elle n’arrive plus à sourire.


Mes impressions :

De prime abord, tout ceci a l’air déprimant au possible ou d’un ennui mortel dans le meilleur des cas, non ? Eh bien, non ! Pas du tout ! Le premier indice, c’est la musique. Elle n’a pas d’accents tristes ou mélancoliques (ou si peu) et ça, c’est un bon indice. Cerise sur le gâteau, l’ending est parfait. J’ai l’habitude de dire en fin d’article que tel ou tel ending est bien, mais celui-ci a un truc en plus. Pour info, il s’agit de « M » interprété par PRINCESS PRINCESS. C’est une ballade toute simple, mais avec une très belle mélodie. Et l’interprétation est impeccable.
Autre indice, regardez l’affiche du drama. Sérieusement, on s’attend à un drame en voyant cette affiche ? Que nenni ! C’est ce qui fait que je n’ai pas tourné les talons au bout de dix minutes en disant : « Nope ! Ce drama, c’est pas pour bibi ! ». (Ceci dit, il ne faut tout de même pas vous imaginer que ce drama soit complètement loufoque, mais je vais développer un peu plus bas.)
Du côté de la distribution, Riisa Naka a un capital sympathie tellement énorme à mes yeux que je ne pouvais décemment pas laisser ce drama de côté. Et j’ai bien fait : elle campe une Tetsuko absolument attachante et très touchante.



Enfin, je ne me souviens plus où j’ai lu ça, mais voilà : suite à la lecture d’un article positif à son sujet, j’avais noté Yuube no Curry, Ashita no Pan sur ma liste. Ce n’est pas récent, mais une liste étant une liste, il faut bien aller la dépoussiérer de temps en temps ! *petit rire gêné* Bref, me voilà lancée dans une nouvelle aventure « dramatesque », cela faisait trop longtemps que je ne m’étais pas posée devant un bon petit Jdrama !
Les thèmes abordés ne sont certes pas gais – il est tout de même question de la vieillesse, de la mort, puis du deuil, de l’absence, de la peur de la solitude et de la manière dont il faut les gérer – et c’est ce qui fait que cette série peut paraître un peu rebutante, mais la manière dont c’est traité est tellement fine et juste et puis surtout, ce drama traite de la patience, de l’espoir, de la vie qui continue malgré tout et du fait que rien ne soit immuable. En d’autres termes, même si le grand bonheur est éphémère, il existe tout de même tout plein de petits bonheurs au quotidien. De même, si rien n’est immuable, le malheur ne peut pas durer éternellement non plus, pour qui veut bien se donner la peine d’aller de l’avant.
Oui, le bonheur est là et certains y croient dur comme fer. Le meilleur exemple est certainement le fameux collègue de Tetsuko. Masaharu (Junpei Mizobata) aime beaucoup Tetsuko depuis longtemps et lui fait une demande en mariage dès les premières minutes du drama, estimant que sept ans de veuvage c’est bien assez, mais il se prend le vent de sa vie. Pourtant, il ne se décourage pas et patiente en s’employant à essayer de comprendre Tetsuko et en l’aidant du mieux qu’il peut, quitte à ramer… car il n’a pas fini de ramer, mais ce n’est pas un scoop, c’est un drama.



J’aime bien la relation entre Tetsuko et son beau-père qui est particulière, voire assez insolite. Tetsuko a promis à Kazuki qu’elle s’occuperait de Rentaro, mais à aucun moment elle ne donne l’impression de le faire uniquement par devoir. Elle semble réellement attachée à Rentaro car celui-ci lui rappelle forcément l’être cher qu’elle a perdu. Sans aller jusqu’à dire qu’ils ressemblent à un vieux couple (ce serait vraiment bizarre de toute façon), Tetsuko et Rentaro sont unis par une belle complicité, mais ils connaissent aussi des moments difficiles. Rentaro avoue un jour à son voisin que ce n’est pas facile de vivre avec Tetsuko et il culpabilise de profiter de la bonté de sa belle-fille, plutôt que de l’inciter à le quitter pour refaire sa vie.



La famille Oda est également attachante et amusante. Les doutes et les craintes du père sont vite envolés et il s’éclate comme un fou avec son épouse avec qui il semble finalement complice comme jamais. L’évolution de leur fille « Mumumu » (Mimura) est intéressante à suivre et j’aime beaucoup la manière dont son complice – l’ancien gynécologue – voit la vie.


Et notez enfin la présence de Hairi Katagiri que j’adore et qui incarne la belle-sœur de Rentaro. Cette actrice a un talent énorme, je suis super contente quand je vois qu’elle fait partie de la distribution d’une série et je n’ai jamais été déçue par son jeu. Je ne lui connais que des rôles un peu décalés mais ça lui va comme un gant.


En conclusion :

Yuube no Curry, Ashita no Pan est l’un de ces dramas qui traitent avec justesse des rapports humains et des grandes questions de la vie. Je démarre 2018 avec une sacrée pépite et j’ose espérer que cela augure d’autres bonnes pioches « dramatesques » pour cette nouvelle année !
J’en profite pour vous souhaiter une heureuse année 2018. Puisse-t-elle être pleine de bonnes surprises, découvertes et expériences. A bientôt !









IZA, le 12 janvier 2018